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février 2021

Le Cloud Public est-il Green ?

À l’occasion du dernier Meetup FinOps, Tristan Labaume, président de l’AGIT (l’Alliance Green IT) et fondateur de Greenvision, nous a rassemblé autour d’un sujet d’actualité IT : « Le Cloud Public est-il Green ? ». Ce talk traitant de la soutenabilité du Cloud Public a permis à la communauté FinOps du Meetup de mieux en comprendre les enjeux environnementaux et sociétaux.

Qu’est-ce que l’AGIT et Greenvision ?

L’AGIT, fondée en 2011, est la première association européenne sur le sujet du Green IT. L’AGIT fédère plus de 60 entreprises autour du numérique écoresponsable. L’association a pour objectif la mise en avant des bonnes pratiques et la lutte contre le greenwashing.

Greenvision, fondée en 2009 pour sa part, est une entreprise qui accompagne ses clients dans la mise en œuvre de programmes d’efficacité énergique pour des équipements IT.

WeDoGreenIT est le dernier évènement en date de l’agit rassemblant les acteurs engagés sur le thème du green IT. Tristan Labaume y a notamment animé une table ronde sur l’état des lieux du Green IT en France, en présence de Corinne Lepage. Cet échange s’est fait sur les bonnes pratiques émergentes de la situation inédite (pandémie) que nous vivons actuellement.

Vous pouvez retrouver cette conférence en intégralité dans cette video youtube.

Les idées reçues sur le cloud

En matière de Green IT, Tristan rappelle en préambule les principaux avantages écologiques généralement associé au Cloud Public :

  1. Il permet la réduction d’équipements dans les entreprises.
  2. Il évite les copies et stockages inutiles.
  3. Il permet de mutualiser les besoins ponctuels de puissance.
  4. Il permet de piloter donc d’optimiser sa consommation.
  5. Il est socialement bénéfique.

Mais est-ce la réalité du Cloud ?

Pour Tristan, certaines de ses croyances sont vraies, certaines sont mitigées et à analyser avec reculs et d’autres sont tout simplement erronées.

Notre société est aujourd’hui très dépendante de la technologie. Cette massification de l’information augmente fortement la demande vers le Cloud qui entraine à son tour un surdimensionnement élevé des infrastructures car le niveau de résilience et de redondance doit être élevée. En conséquence, le taux d’utilisation des serveurs n’est pas optimisé en prévoyance d’une demande toujours croissante.

Par ailleurs, l’illusion du Cloud infini incite à une utilisation débridée de l’informatique, ce qui entraine une duplication constante des données et un stockage également non optimisé.

Les équipements informatiques utilisés pour le Cloud, quant à eux, génèrent des impacts environnementaux et sociétaux importants à la fois lors de leur fabrication, leur utilisation et leur fin de vie. Il faut savoir que l’acquisition du matériel utilisé chez les Cloud providers est la phase ayant l’impact environnemental le plus fort : la phase d’acquisition émet en effet 80 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre que durant sa première année d’utilisation.

A l’échelle d’une entreprise, le Cloud permet une réduction des émissions de gaz à effet de serre. La dématérialisation des postes de travail et la rationalisation du parc informatique associé à un pilotage et un choix d’équipement à haute efficience énergétique permet effectivement de réduire durablement les émissions de gaz à effet de serre.

De plus, le Cloud permet de supporter ponctuellement des charges supérieures et donc d’avoir des dépenses énergétiques adaptées à l’usage.

Le potentiel du Cloud

Le Cloud est une technologie inévitable, il y a aujourd’hui une explosion des usages de la donnée et des volumes. Il ne faut pas chercher à éviter cette technologie, il faut au contraire apprendre à la maitriser en trouvant des axes d’amélioration, de pilotage et de suivi.

En conclusion, Tristan Labaume préconise ces quelques conseils pour nous aider à avoir une utilisation éclairée et raisonnable du Cloud :

  1. Bien dimensionner son besoin ; dans le but d’optimiser sa consommation.
  2. Choisir un fournisseur Cloud transparent ; disposant d’un datacenter modulaire et idéalement respectant les préconisations du Code of Conduct for Datacenter (Gare au Greenwashing !).
  3. Sensibiliser les utilisateurs en interne ; et ainsi réduire sa consommation.

Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’intervention de Tristan Labaume ainsi que les précédents Meetup sur la chaine Youtube de FinOps.World

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